Comment pêcher la truite ?
Une multitude de techniques existent pour attraper une truite. Que ce soit en rivière, en ruisseau ou en plan d’eau, les poissons visés ne vont pas toujours réagir de la même façon. Les aléas climatiques sont aussi un critère important à ne pas négliger. Je vous propose donc un petit tour d’horizon des possibilités qui s’offrent à vous pour tromper la vigilance de ce si beau poisson.
La pêche de la truite en plan d’eau
1/ Les truites de lâchers
Les traditionnels lâchers de truite dominicaux ont lieu régulièrement sur l’ensemble du territoire. Pour les connaître, la presse locale ainsi que les aappmas et la fédération peuvent vous renseigner. Attention toutefois, beaucoup ont lieu dans des étangs privés et les associations locales de pêche ne sont en conséquence pas au courant. Dans ce cas, il est inutile de posséder une carte de pêche et il vous sera juste demandé quelques euros pour avoir le droit d’attraper du poisson. La technique qui domine ici est la pêche au bouchon aux appâts naturels comme le vers de terre ou la teigne ainsi qu’à la pâte à truite, voire au maïs. Le leurre n’est de toute façon quasi jamais autorisé.
Les poissons déversés généralement la veille sont des truites arc-en-ciel provenant de piscicultures et qui sont élevées dans des bassins avec de l’aliment sous forme de petits pellets. Elles sont peu farouches et attaquent facilement toute esche disposée près d’elles et peu mobile. Animer un appât n’a ici que peu d’intérêt. La place que vous choisirez sera primordiale car étant habituées à être en groupe dans des petits bassins, elles restent souvent ensemble près de l’endroit où elles ont été lâchées (bien souvent l’endroit le plus profond, près de la vidange).
2/ La pêche de la truite en Aréa
Cette pêche qui nous vient du Japon reprend l’esprit premier du lâcher mais les poissons sont ici remis à l’eau après la prise, et ce, dans les meilleures conditions avec notamment des hameçons sans ardillon. Ainsi, un poisson peut être repris plusieurs fois et va gagner en méfiance. La pêche devient donc de plus en plus difficile et toutes les techniques sont possibles.
3/ Les truites lacustres
Les amateurs de montagne et de randonnées savent très bien que l’on trouve de superbes truites dans les lacs d’altitude. À la différence de l’Aréa, les poissons sont sauvages et, là encore, toutes les pêches sont possibles : Mouche, leurres, appâts naturels. Ces lacs sont souvent très profonds et les poissons difficiles à certaines périodes mais si vous voulez attraper le poisson de votre vie, c’est un lieu à privilégier.
Comment prendre des truites en rivière
1/ La truite en ruisseaux et petites rivières
Le maître-mot est la finesse. Dans ces petits milieux, l’eau est souvent basse et claire. Ce que vous présenterez sera plutôt de petite taille : cuiller en taille 0 à 2, poissons nageurs de 5 cm maximum, petits vers de terreaux, teignes… Vous trouverez des petits leurres en recherchant dans le rayon des leurres pour truite.
Le matériel utilisé doit être adapté. La canne sera en conséquence courte (moins de 2 m aux leurres, moins de 4 m au toc) avec un moulinet en taille 2000 maximum.
2/ La truite en grandes rivières
Dans ces grandes rivières à truites (Gave de Pau, Isère… pour citer quelques exemples), il faut pouvoir pêcher loin et contrôler son leurre lors des animations lointaines ou profondes. Il vous faudra donc augmenter la taille des appâts proposés sans, non plus, tomber dans la démesure !
Que ce soit à la mouche, au toc ou aux leurres, la ligne doit pouvoir évoluer à 20 cm du fond comme à 4 m. Pour les deux premières techniques citées, la canne devra surtout être plus longue qu’en petite rivière. Pour la dernière, il faudra en plus augmenter sa puissance à 5 – 20 g, voire 10 – 30 g. toutes les cannes ne conviendront ainsi pas, il faut du choix comme dans le rayon des cannes truites.
Outre le milieu, le dernier facteur à ne pas négliger est le temps. Pas celui qui passe inexorablement… mais la météo ! Celle-ci va avoir une grande influence sur la technique et les appâts à privilégier.
Les conditions météorologiques pour la truite
1/ Temps clair, ensoleillé
La température se réchauffe, les éclosions commencent, l’eau s’éclaircit… Il faut vous adapter ! Ainsi, à la mouche, si ce sont des mouches de mai qui sont gobées à la surface de l’eau, c’est avec une imitation de ce genre qu’il va falloir pêcher. Oubliez les gros leurres bruiteurs, vous risquez de faire peur aux truites embusquées et qui essaient de se faire discrètes. Abandonnez vos gros vers pour de plus petites esches au toc.
Ce que j’énonce là ne sont pas des vérités absolues mais des tendances très marquées. Il y a bien évidemment des exceptions. J’ai ainsi pris de très jolies truites par temps ensoleillé et eaux cristallines avec des leurres fluos !
2/ Pluie, orage
Il ne vous a pas échappé que lors de fortes pluies, les gros vers de terre à tête noire sortent du sol et certains tombent dans l’eau. Les truites peuvent alors entrer en frénésie et ne vouloir que du gros lombric. Là encore, ce n’est pas systématique mais il est évident que vous ne pêcherez pas de la même façon en eau forte et troublée qu’en eau claire et basse. Il faut un appât bien visible donc celui-ci pourra se distinguer par sa taille, sa sonorité, ses vibrations… Tout ce qui activera encore plus le poisson est bon à prendre
Pour attraper ce superbe poisson qu’est la truite, l’adaptation est primordiale. Le lieu, la technique utilisée et les envies alimentaires du moment sont à prendre en compte si vous voulez réussir vos sessions. Cela demande un peu de réflexion et d’application mais la récompense est si belle…
Quel que soit votre lieu de pêche et votre technique vous trouverez le matériel truite adapté ici : univers pêche à la truite sur Pêcheur.com.