Tout sur le float tube


Tout commença il y a fort longtemps par des pêcheurs intrépides sans le sou et qui voulaient pêcher des endroits inaccessibles depuis le bord… Avides de liberté, ils eurent l’idée, au demeurant saugrenue, de s’installer sur une chambre à air de tracteur et de palmer pour taquiner le bass : le belly boat (désignation américaine du float tube) était né…

La lubie passagère des pionniers ayant fait des émules et les industriels s’étant penchés sur la question ; la pêche au float tube s’est considérablement démocratisée ces dernières décennies avec des vraies embarcations pensées pour répondre aux besoins des pratiquants. Là où certains considéraient le float tube comme une embarcation par défaut (faute de pouvoir investir dans une braque ou un bateau),  les adeptes de cette bouée y trouvent un vrai mode de vie. Liberté et accessibilité (pas besoin de mise à l’eau contrairement à un bateau), contrainte de transport réduite (un float dégonflé tient dans un coffre de voiture), écologique et discret (propulsion humaine) et surtout moyen de pêche économique : que des avantages qui font du float tube une embarcation de prédilection pour les jeunes pêcheurs et ceux qui ne veulent pas se compliquer la vie avec un bateau.

Formes :

Il existe plusieurs formes et types de floats : les formes en U (dérivées de la forme originelle) avec l’arrière plus arrondie et les formes en V beaucoup plus répandues car elles présentent plus d’avantages : plus compactes et plus maniables (moins de résistance sur l’eau) donc beaucoup moins fatiguant à propulser.

Float tube à chambres à air :

Quelque soit sa forme, tous les float tubes sont conçus sur le même principe. Une housse (généralement en tissus enduit ou en PVC pour les plus haut de gamme) qui protège des chambres à air indispensables à la flottaison (une de chaque côté).  L’assise et le dossier peuvent être, quant à eux, composés soit de chambres à air indépendantes, soit de mousse auto-portante. La mousse présente l’avantage d’assurer un minimum de flottabilité en cas de crevaison des chambres à air latérales (il est assez rare de percer ses deux boudins latéraux en même temps même en pêchant dans des bois morts) mais la mousse est en contre-partie plus volumineuse lorsque le float est dégonflé pour le transport.

Float tube haute pression :

Une nouvelle génération de float tubes haut de gamme a fait son apparition ses derrières années. Ces float ne possèdent plus de chambre à air dans les boudins latéraux et sont uniquement constitués d’une enveloppe PVC coated (« toile » de type Zodiac) étanche et très résistante (de 0,7 à 0,9 mm) gonflée à haute pression (Seven Bass Armada et Brigad, Pike’n Bass Lunker ou Illex Barooder). Le Cobra de Seven Bass poussent le raffinement jusqu’à proposer des rames (très utiles pour rentrer le soir lorsque vous en avez plein les palmes), un plancher gonflable et même des quilles sous chaque boudin pour limiter la dérive latérale.

Pontoon :

Il existe également les pontoons (des mini catamarans super stables) qui, avec une plus grande portance sur l’eau, offrent l’avantage sur certains modèles de pouvoir pêcher debout pour les plus téméraires des pêcheurs… La structure en acier d’un pontoon est couplée à deux flotteurs de formes identiques (comme sur les catamarans), ce qui optimise la vitesse de déplacement. Ils sont pour la plupart, équipés de support arrière pour moteur électrique, de rames ainsi que d’un cale pieds, voire d’un plancher rigide pour se tenir debout (Pescador P240-HF Cat).

Enfin, même si ce n’est plus vraiment un float tube à proprement parler, il existe un hybride stand up paddle / float tube : le Seven Bass Jungle Opérator. On rêvait d’une plate-forme flottante (sans structure en acier),  Seven Bass l’a fait !!  D’un seul et même bloc, une toile PVC renforcée, doublée et même triplée sur les côtés pour un poids plume de 24 kg  et une charge maximum de 250 kg !! C’est quasiment un mini bass boat pliable et gonflable, prêt à affronter de belles vagues et de forts courants en toute sérénité !

Accessoires pour float tube :

Outre les indispensable waders, pompe et palmes, vous pouvez customiser votre float comme bon vous semble pour augmenter votre efficacité et confort de pêche.

Waders
Même si vous n’êtes pas frileux, un waders est indispensable pour le float tube (même si en plein été, pêcher en caleçon est d’un raffinement sans nom pour ceux qui aiment cela…).

– Waders en néoprène :
Comme les combinaison de plongée ou de surf, les waders en néoprène ont une épaisseur qui peut varier de  3 à 4,5 mm. Une grande majorité des waders en néoprène comporte des bottes en caoutchouc en guise de chaussant : ces modèles sont à proscrire obligatoirement pour le float tube car les bottes ne pourront s’insérer dans les palmes. Seules quelques marques proposent donc des waders en néoprène avec un chausson dans la même matière (JMC, Astucit). De part son épaisseur, le néoprène offre une vraie isolation thermique fort utile pour les eaux fraiches de début et fin de saison, la contrepartie étant qu’il sont légèrement plus encombrants et peuvent engonser le pêcheur.

– Waders respirant :
Existant en 3, 4 voire 5 couches pour les modèles haut de gamme. Les waders respirant offrent un vrai confort de pêche du fait de leur légèreté. Tous dotés d’un chaussant en néoprène de 4 à 5 mm d’épaisseur pour maintenir le pied au chaud dans l’eau froide.
Une paire de chaussures de wading est conseillée, voire indispensable, avec les waders pour un parfait maintien des palmes. Choisissez une pointure de chaussures de wading correspondante à votre taille de chausse habituelle, les chaussures de wading taillent large et tiennent compte de l’épaisseur du chaussant en néoprène.

Certains waders spécial float tube possèdent un chausson néoprène renforcé en caoutchouc (pour la marche) et antidérapant, pour un plus grand confort lors du palmage, ce qui évite d’avoir recours aux chaussures de wading, c’est le cas des Pike’n Bass respirant (avec l’entre-jambe en néoprène pour une meilleure isolation thermique), des Astucit Drachko spécial float ou bien encore des Seven Bass Supadry Float X4.

Palmes
Le concept initial du float tube repose sur la propulsion humaine (même si des pêcheurs installent des moteurs électriques sur leurs float), des palmes sont donc indispensables pour avancer en toute discrétion.

– Palmes « standard » :
Ce sont celles généralement incluses dans les packs. Le système de fixation est composé d’une enveloppe en tissu au niveau du coup de pied et deux sangles sur le dessus de la chaussure de wadding. Économique, ces palmes peuvent occasionnellement se détacher en action de pêche tant le système de fixation est perfectible…

– Palmes « luxe » :
Plus onéreuses que les palmes standards, leurs constructions plus solides méritent vraiment l’investissement supplémentaire. Le terme « luxe » désigne généralement un système de fixation plus élaboré qui assure un vrai maintien. L’avant de la chaussure s’insère dans une coque en plastique semi-rigide et une sangle crantée permet de serrer fermement l’arrière des palmes (comme sur toutes bonnes palmes de plongée).

– palmes flottantes :
Construite sur le modèle des palmes « luxe » avec le même vrai système de fixation, ces palmes de par leurs matériaux offre l’avantage de flotter. Outre l’indéniable avantage de ne pas voir vos palmes sombrer en cas de déchaussement intempestif (ce qui est très rare en action de pêche), les palmes flottantes permettent de soulager les articulations lorsque vous ne palmez pas grâce à la flotabilité du plastique qui les composent… Même si les palmes sont généralement utilisées avec des chaussures de wading, il existe certains modèles qui taillent petit et peuvent être utilisées sans chaussure (Seven Bass Expert, Grauvell F60R).

Pompes :
Si vous ne faites pas l’acquisition d’un float en pack (avec les palmes et gonfleur inclus), vous devez investir dans une pompe pour gonfler votre float :

– Pompe à pied :
C’est le modèle de pompe le plus économique (EuroMarine, Pike’n Bass), le même que celui que vous utilisez peut-être déjà pour vos matelas pneumatiques et autres bouées de place (le requin gonflable du petit dernier)…

– Pompe à pied :
C’est objectivement la pompe la plus pratique que tous les fabricants proposent (Ron Thompson, Outcast, JMC, Pike’n Bass). Certes plus volumineuse que les pompes à pied d’entrée de gamme, mais son système de valves double action permet un gonflage en continu plus rapide (que vous poussiez ou tiriez sur la poignée). A noter qu’il existe également des pompes à main haute pression pour les float tubes de dernière génération, l’embout d’une pompe classique n’étant pas compatible avec les valves haute pression.

– Pompe électrique :
Pour les plus impatients ou fainéants, vous pouvez acquérir une pompe électrique qui se branche en 12 v sur la prise allume-cigare de votre voiture, mais n’oubliez surtout pas de l’éteindre à temps !

Porte canne
Avoir plusieurs cannes sur son float tube apporte incontestablement un vrai plus et polyvalence ! Vous pouvez bien-sûr accrocher tant bien que mal votre deuxième canne à l’arrière de votre float avec des sangles (avec le risque de la perdre) mais si vous souhaitez embarquer 3 cannes, le porte canne sera indispensable… Il y a encore quelques années, les floatubeurs bricolaient leurs porte-cannes avec des tuyaux PVC mais désormais vous pouvez trouver plusieurs modèles astucieusement conçus pouvant accueillir d’une à 6 cannes.

– Porte-canne simple :
Généralement constitué d’une sangle et d’un tube dans lequel s’insère le talon de votre canne (votre canne est positionnée à la verticale sur le modèle Pike’n Bass ou à l’horizontal sur le JMC), ces porte-cannes sont beaucoup utilisés par les moucheurs en réservoir.

– Porte-canne multiple :
Pouvant accueillir de 3 à 6 cannes suivant les fabricants, le cadre en alu peut être de section plate ou carrée de 25 mm et se fixe par des crochets aux anneaux latéraux qui équipent tout bon float tube digne de ce nom. Les têtes peuvent être en caoutchouc souple ou en mousse haute densité imputrescible.

– Porte-canne avec bac à accessoires intégré :
Proposé par Pike’n BassSeven Bass ou Outcast, les porte-cannes avec un bac à accessoires augmentent considérablement la surface utile de votre float. Vous pouvez ainsi laissez trainer vos leurres et accessoires sur ce bac : le fond du bac en toile enduite est généralement ajouré pour permettre à l’eau de s’évacuer rapidement.

Sondeurs
Ne pas pêcher dans le vide, tel est l’incontestable avantage d’un sondeur ! Le sondeur vous informera de la présence de poissons, de structure, de la nature du fond mais n’indiquera pas les leurres à utiliser, ni prendra les poisson à votre place… Les sondeurs ne sont plus destinés aux barques, ni aux bateaux rutilants ; désormais des modèles spécialement dédiés aux float (du fait de leur faible encombrement existent).
Humminbird propose un sondeur qui fonctionne à piles, le Fishin’ Buddy Max DI (livré avec un étrier destiné aux barques) que vous pouvez installer en toute sécurité grâce à sa fixation souple spécialement développée pour le float tube. Le Deeper est une autre alternative aux sondeurs traditionnels. Cette petite boule magique qui flotte a tout d’une grande ! Élégante et stylée, elle transmet la profondeur, la température et bien-sûr les échos des poissons… Destiné aux pêcheurs du bord dans un premier temps, ce sondeur de poche a très vite trouvé sa place sur le marché de l’électronique embarqué. La lecture se fait directement sur votre smartphone fixé sur la canne à pêche ou sur le tube de renfort à l’avant du float tube via la fixation dédiée ; la connexion se fait soit par Wifi, soit par Bluetooth (plus adapté pour le float) grâce à une application particulièrement intuitive. Vous pouvez fixer le Deeper à votre float par son bras flexible  ou plus simplement relié à une cordelette attachée au float et le tour est joué !

Bien-sûr vous pourrez utiliser n’importe quel autre sondeur sur votre float : les tailles d’écran de 4 à 5 pouces sont parfaits pour une utilisation en float : inutile d’avoir un écran 10 pouces sauf pour regarder la TV entre 2 touches…. Vous aurez le choix entre des écrans verticaux avec ou sans GPS comme l’Humminbird Piranha Max 4 DILowrance Hook-4 CHIRP TA  ou Garmin Striker 4DV (écran 4 pouces) ou Helix 5 G2 2D  (écran 5 pouces).

Le principe de base d’un sondeur et ce quel qu’en soit sa marque, sa taille ou sa puissance est d’indiquer la profondeur d’eau sous nos pieds ou plutôt sous nos palmes. En plus de la profondeur, le sondeur indique également la présence des poissons sous forme d’échos ou de poissons en fonction du réglage effectué. Ce sont les deux indications les plus importantes à retenir. Il est également possible de connaître la température de l’eau qui nous aidera à adapter notre stratégie en fonction des saisons. Toutes ces informations de base font partie de la technologie 2D.

D’autres fonctions ou technologies viennent compléter et enrichir certains combinés comme le GPS qui permet de marquer des waypoints sur vos spots préférés, d’enregistrer des traces afin de retrouver la voiture le soir après une superbe journée de pêche ou de connaître exactement la profondeur du lac (bathymétrie), la structure du fond (roches, herbiers) où vous péchez en insérant une cartographie détaillée dans votre sondeur quand il possède un lecteur de cartes comme les cartes Navionics N-N+538/SD qui couvrent l’ensemble de la France ou les cartes Sylmaps destinées aux sondeurs Humminbird qui couvrent uniquement certains lacs de France et maintenant des zones définies en mer.

Un sondeur de base (technologie 2D) avec un GPS intégré est suffisant pour une utilisation en float tube. Avec des moyens supplémentaires, vous pouvez vous offrir le nec plus ultra : soit le DI (Down imaging) et le SI (Side imaging) qui permettent d’avoir une imagerie du fond proche du cliché photographique avec lesquelles on peut identifier sous l’embarcation et ou à plusieurs mètres (80 m) de chaque côté les structures immergées avec un réalisme à couper le souffle… Pour plus de détails sur les différentes technologies des sondeurs, c’est ici !

Pour alimenter votre bijou technologique, un pack batterie + chargeur vous sera indispensable. La puissance de la batterie dépendra de la taille et technologie de votre sondeur :  7 Ampères pour un sondeur de 4 à 5 pouces sans GPS et 12 Ampères pour un sondeur de 5 pouces avec GPS. A noter que l’ensemble sondeur + batterie alourdira notablement votre float, une batterie au plomb de 7 Ampères pèse quant à elle déjà 2,3 Kg et une 12 Ampères peut aller jusqu’à 3,8 kg suivant les marques…

Fixations
Pour solidariser votre sondeur à votre float, des fixations spéciales sont désormais disponibles : plus besoin de les bricoler dans son garage ! Seven Bass propose une très belle gamme de fixations dédiées au float : les Plug & Go.
Vous pouvez acquérir le support de fixation à sangler qui est à attacher sur l’un des boudins latéraux de votre float. Dans ce support se clipse tous les accessoires de la gamme Plug & Go dont une platine permettant de fixer le sondeur ou un simple porte canne. La platine à sondeur existe également dans une version plus élaborée où elle est complétée par un système de porte-sonde sur tiges escamotables en aluminium. Un pack prêt à l’emploi comporte la base à sangler, la platine porte-sondeur et le porte-sonde plus compact.
Il est à préciser que la fixation Plug & Go, la pierre angulaire de la gamme, existe en version à coller directement sur le float (mais aussi à visser pour les bateaux : excusez du peu). Pour la coller sur votre float, identifiez précisément la zone à coller, délimitez-la avec du scotch à peinture, dégraissez la surface à l’acétone, appliquez la colle sur le float mais également sur le support puis pressez les 2 parties à coller. Pour un float en PVC, utilisez de la colle polyuréthane en gel et de la colle néoprène pour les float en toile enduite.

Pike’n Bass propose quant à lui, un support de sonde composé d’une platine composite fixée au float tube par des sangles dans laquelle vous venez visser la base de votre sondeur. Cette platine peut être complétée par un support de sonde Pike’n Bass escamotable qui permet de lever votre support de sonde lorsque vous arrivez près du bord pour ne pas abimer votre sonde.

Ancre
Pour vous économiser (afin de ne pas palmer inutilement), vous pouvez embarquer sur votre float une ancre.

– ancre grappin :
Pour rester en position stationnaire lorsqu’il y a du vent, du courant ou pour prospecter minutieusement une structure ou des bois morts, vous pouvez utiliser une ancre grappin pliante (en plomb) fixée au bout d’une corde. Suivant les fabricants (JMCSeven BassPlastimo, 4Water), le poids peut varier de 700 g à 3,5 kg voire plus. 1 à 2 kg suffisent amplement.

– ancre flottante :
Elle est le parfait allié pour lutter contre ce qui peut parfois devenir un ennemi de taille : le vent. Que ce soit en bateau ou et encore plus en float tube, l’ancre flottante vous permettra de ne pas palmer à s’en essouffler pour se maintenir sur un spot ou encore de tenir une belle dérive prometteuse. Le principe est assez simple : l’ancre est reliée à une petite corde plus ou moins longue permettant d’en régler la longueur d’utilisation à souhait. Il vous suffit d’attacher cette corde à un des anneaux de votre float tube et de laisser dériver l’ancre qui, sous l’effet inverse du vent et de la pression de l’eau exercée, va se gonfler comme un parachute et donc réduire considérablement la vitesse de la dérive. Son faible encombrement et son poids plume en fait un accessoire incontournable…

Vivier flottant
Très utilisé dans les concours float tube (pour éviter les aller-retour auprès des commissaires qui mesurent et valident les poissons), les bourriches flottantes peuvent avoir également leur utilité en dehors de compétition même si vous ne pêchez pas aux vifs et que vous n’avez pas besoin d’un vivier. En effet, lorsque vous tombez sur un banc de perches, il est utile de faire patienter vos poissons capturés dans une bourriche, le temps de prendre toutes les perches du spot. Pike’n Bass, JMC, Mad Cat, Black Cat proposent différents modèles avec une ouverture entre 50 / 55 cm de diamètre et une profondeur variant de 70 jusqu’à 95 cm. Un anneau flottant permet au vivier de nager en surface de manière optimale, certaines disposent même d’un système de fermeture sur le dessus pour éviter que les poissons tentent de s’échapper en sautant.

Moteur
Enfin, pour ceux qui pêchent dans de très grands plans d’eau, rivières et fleuves, la customisation ultime réside dans l’adoption d’un moteur électrique. Pour ce faire, et afin d’éviter des bricolages pas toujours heureux, le plus prudent est d’opter pour des float équipés de fixations spécial moteur électrique à l’arrière comme le Skullway de Seven Bass et le Jungle Opérator qui en sont équipés de série. Le Pike n’ Bass Lunker est équipé quant à lui de fixations mais le support moteur est vendu séparément.

Équiper son float tube d’un moteur électrique est effectivement possible et super pratique : il transformera votre float en véritable bateau de pêche mais il y a aussi des inconvénients comme la maniabilité plus réduite et la difficulté de transport accrue…

La puissance du moteur comprise entre 28 et 34 lbs est largement suffisante pour propulser un float tube. Le poids moyen de ces moteurs ne dépasse pas les 10 kg et offre assez d’autonomie pour les grands déplacements sur certains grands lacs. Outre les incontournables Minn Kota Endura, de nombreux constructeurs comme Haswing, Shakespeare ou Rhino proposent des petits moteurs électriques parfaitement adaptés au float. Il faut bien évidemment, une batterie à décharge lente (spécial moteur électrique) d’une puissance comprise entre 60 et 80 Ampères installée derrière le dossier sur un support mais pour un poids qui oscille entre 14 et 18 kg. On a vite fait de surcharger son float tube avec tout cela  (d’où la quasi nécessité d’opter pour un float tube haute pression avec un charge maximale de 160 à 180 kg) mais c’est le prix à payer pour plus de confort.

Autre accessoires 
Vous pouvez également compléter votre float avec différents accessoires à priori non indispensables mais qui faciliteront votre vie de floatubeur :

– sac imperméable arrière  :
Livré de base avec le Cobra de Seven Bass. Ce sac s’adapte également sur les Armada et Brigad qui possèdent les attaches nécessaires pour le fixer ; augmentant ainsi la capacité de stockage de votre float. Illex équipe de série son Barooder d’un tel sac : très pratique pour tenir sa batterie de sondeur au sec et ses vêtements ou son sandwich. JMC propose également un astucieux sac de 40 litres qui se fixe directement sur le dossier de ses float.

– bretelle de transport :
Tout bon float tube dispose sur sa face inférieure d’anneaux pour clipser des bretelles. Avec des bretelles (Piken’Bass, JMC ou Outcast), vous pourrez porter votre float comme un sac à dos : cela libère les mains afin de transporter vos cannes jusqu’à votre lieu de pêche ou pour remonter la rivière en fin de cession.

– sac de transport :
Parfois intégré dans les packs float prêt à pêcher, les sac permettent de ranger votre float mouillé ainsi que tous ses accessoires sans crainte de souiller votre voiture. Outcast propose un sac de très belle facture épais et parfaitement étanche.

– sacs étanches :
HPA propose la gamme la plus complète de sacs 100% étanches avec fermeture par pliage et roulage : les Stuff et Sweel (disponibles en orange, jaune ou transparent). D’une capacité de 1, 5, 15, ou 30 litres (des plus grands volumes allant jusqu’à 75 litres existent mais sont, du fait de leurs encombrements, pas très utiles pour le float) ; ces sacs permettront de garder bien au sec tous vos biens de valeur.

Gilet de sauvetage
Même si cela n’est pas obligatoire, il est fortement conseillé, voire impératif de porter un gilet de sauvetage pour utiliser un float tube en toute sérénité ! Les gilets existent en deux versions : soit en mousse, soit gonflables.

– Gilet en mousse :
Les gilets en mousse  présentent l’avantage d’être pas trop onéreux mais ils sont volumineux et peuvent entraver les mouvements du pêcheur (surtout les lancers). Composés d’une housse étanche (en nylon ou PVC) recouvrant de la mousse à haute densité, des sangles et une attache ventrale (plastique ou inox) pour fermer le gilet. indéniablement encombrants du fait de l’épaisseur de la mousse : le seul avantage de ces gilets réside donc dans son prix accessible. Étant donné qu’il est obligatoire d’avoir autant de gilets que de passagers à bord du bateau, ce type de gilets est généralement choisi pour la plaisance. Cependant, il existe des gilets en mousse dédiés aux sports nautiques (notamment pour le kayak) qui permettent d’avoir plus de liberté de mouvements : l’échancrure au niveau des bras étant plus grande, vous êtes moins engoncés donc plus à l’aise pour pêcher.

– Gilet gonflable :
Les gilets gonflables sont, comme leurs noms l’indiquent, destinés à être gonflés : la mousse est remplacée par une « chambre à air » qui sera gonflée en un clin d’oeil par une petite bouteille de CO2 reliée à un percuteur, d’où un encombrement minimum et un confort de pêche maximum. Il existe deux systèmes de gonflage :
– gonflage manuel : le pêcheur doit tirer sur un cordon pour déclencher le gonflage du gilet.
– gonflage automatique : le gilet se gonfle dès qu’il est immergé, sans intervention humaine. Ce type de gilet offre une protection maximale car il se gonflera, même si son porteur tombe à l’eau inconscient, incapable de le déclencher manuellement.

Deux types de percuteurs permettent de gonfler automatiquement ces gilets :
– les percuteurs à pastille de sel ou de cellulose (la pastille se désagrège au contact de l’eau et déclenche la percussion)
– les percuteurs hydrostatiques type Hammar : une fine membrane sensible à la pression de l’eau déclenche le gonflage du gilet.

Les gilets gonflables de forme « cravate » offrent encore plus de confort : le système de percussion étant regroupé au niveau du ventre du pêcheur, cette position n’entrave plus les mouvements et votre gilet se fera complément oublier. Retrouvez sur Pecheur un guide conseil pour bien choisir votre gilet.

Entretenir son float

Afin d’allonger la durée de vie de votre superbe float tube, il est nécessaire de respecter quelques règles de base pour la mise sous pression ainsi que pour son stockage. Bien entendu, il peut y avoir des différences en fonction du modèle que vous possédez.

La mise sous pression
Utiliser le fameux talc (oui comme pour les bébés) afin de faciliter la mise en place des chambres dans la toile du float tube. Il est également efficace pour les valves, cela empêche que la soupape reste collée et de ce fait, élimine le risque de fuite.
Ne jamais sur-gonfler votre float ! La chaleur augmente la pression et peut faire éclater les coutures des chambres à air.

Entretien et stockage
Stocker votre float tube  de préférence en position verticale, plutôt qu’à plat (quand cela est possible), réduisant ainsi la pression de moitié, le tout dans un endroit frais et à l’abri de la lumière. Sortir et nettoyer de temps en temps les chambres de leurs toiles afin d’en éliminer d’éventuels impuretés et de limiter l’abrasion.

Pièce détachée
Pour le remplacement d’une des chambres à air, si une réparation n’a pas été possible (une grande majorité des float tube étant vendue avec un kit de réparation), il vous faut identifier la chambre à air défectueuse. L’identification s’effectue en étant assis sur votre float tube, la chambre à air droite se trouve donc à votre droite un fois assis dans votre float (ou à gauche si vous regardez votre float de face). Et la chambre à air gauche à votre gauche lorsque vous êtes installé dans votre float ou à droite lorsque vous le regardez de face… Sur certains modèles, les chambres sont de couleur (vert ou rouge) mais cette charte de couleur n’est pas commune à tous les fabricants. Les valves quant à elles sont, en fonction des marques, généralement identiques que ce soit du côté droit et gauche.

5 comments on “Tout sur le float tube”

  1. Article très complet et très pratique pour tout pêcheur souhaitant s’initier à la Peche en float tube. Qui goûte à cette technique sera séduit par la liberté que procure let FT et les possibilités de prospection. La Peche se fera en toute discrétion sur l’eau. Que du bonheur.
    Merci pour cet article 😉

  2. C’est le premier vrai article sur la présentation du float tube que je vois.
    Un Grand merci pour cette publication. J’ai partagé le lien sur mon forum et facebook, mais j’aimerai partager l’article complet avec votre accord sur mon forum.

  3. C’est le premier vrai article sur la présentation du float tube que je vois.
    Un Grand merci pour cette publication. J’ai partagé le lien sur mon forum et facebook,
    Par contre, je ne suis pas de votre avis concernant l’utilisation de waders avec bottes. En effet, le palmes vendu avec les float tubes sont prévu pour cela. Par contre, si l’on veut des palmes plus spécifiques, la effectivement, l’utilisation de bottes devient plus difficile.

  4. Bonjour à tous,
    Cet article est de très bonne qualité et incite à « goûter » à cette pratique de pêche qui pour moi est inconnue en qualité d’utilisateur. L’article met l’eau à la bouche pour essayer cette technique de pêche qui doit être très intéressante à pratiquer avec une liberté totale.
    Merci encore pour cet article

  5. Bruno42:
    Bonjour à tous ,
    article complet et de qualité.Pratiquant le float depuis 7 ans quelques réflexions sont à ajouter..Bien tenir comptes de la pression au soleil qui augmente sérieusement.
    A ma premiere sortie j’avais gonfflé mon float comme un zodiac etant donné que l’argument de vente de
    chez outcast est une toile aussi performante. Bilan en plein soleil le haut de la chambre à air dessoudé (j’ecoutais un bruit de fuite d’air pas rassurant du tout et degonfflage à 50 %..
    Pour info si la fuite se produit vers la soudure c’est irreparable quelque soit la colle.
    J’ai equipé mon float d’un moteur electrique avec un support en tube pvc (moteur 18lbs suffit largement
    pour faire une sortie de 5h avec un batterie 24 ah derriere le siege dans sac etanche.
    Toujours bien penser à surveiller le vent (sur barrage il tourne tres vite en automne ou avant orage et aussi penser que la distance parcouru à l’aller sera la meme au retour….quelque fois c’est dur avec que les palmes!!! Je confirme que si on veut se « fondre » dans le milieu aquatique il n’y a pas mieux.
    Dernier conseil : attention a l’ancre dans un courrant…si elle bloque c’est le float qui se retourne!!!

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